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Renaud Menerat (MMAF, userADgents) : 5 tendances pour les apps en 2015

Renaud Menerat (MMAF, UserADgents) : 5 tendances pour les apps 2015

Viuz était partenaire du petit déjeuner organisé par la Mobile Marketing Association France organisé le 14 octobre dernier. Le thème était « Les applications en 2015 : nouveaux usages, nouvelles interfaces ». Renaud Ménérat Président de l’association et Président de userADgents a présenté 5 tendances pour les apps, que nous reprenons ici.

1. Etendre sa présence sur de nouveaux terminaux

• 2015 va être le début d’une nouvelle vague, le wearable. De nouveaux terminaux sortent de leur phase expérimentale : les montres, les lunettes et les bracelets. Ils dialogueront avec le smartphone et les applis installées.

• La vague des objets connectés viendra après. Avec le wearable, on reste en effet sur des interfaces légères de collecte ou de restitution de données (alertes). Un exemple intéressant : le wearable promotionnel de Nivea primé à Cannes Lion
.

2. Simplifier l’accès au monde applicatif

• L’approche app centric s’impose. On assiste en effet à un déclin de l’expérience html5, on va vers une expérience utilisateur plus riche au sein d’applications natives. Le web mobile conserve un rôle d'acquisition & de seo ; les apps deviennent le coeur de la relation & de l'expérience client.

• Les marques du coup orientent de plus en plus leur communication vers les applis : les e-mails, les lien en SEO ou en SEM, ou même les SMS conduisent de plus en plus vers les applis. Ce alors que jusqu’à maintenant les liens pointaient plutôt vers les sites mobiles.

• L’expérience se développe entre applis avec le développement du deeplinking.

• La nécessité pour les marques d’avoir une appli faisait débat. Aujourd’hui, une appli est pour la plupart d’entre elles indispensable. D’autant que le coût est maîtrisé, le paysage s’est stabilisé autour de 2 ou 3 Operating systems.
La différence d’expérience avec le html5 est telle que les marques doivent se donner les moyens de développer une ou des apps.

3. Interconnecter les applications au monde réel

• Avec le mobile, le digital descend dans la rue. Il permet aux retailers et aux consommateurs de bénéficier de dispositifs drive to store et in store comme jamais. Jusqu’alors, l’expérience multicanale était plutôt pensée en terme de vente à distance. Désormais le contexte in situ devient primordial, que ce soit en magasin ou dans un hôtel. La relation avec le consommateur sera du reste gérée en fonction de sa plus ou mois grande proximité géographique du point de vente, grâce à des technologies comme iBeacon. Un exemple : la Fnac, pour sa gestion réussie du le click and collect en magasin.

• On assiste en fait à une délinéarisation du processus d’achat avec des passages permanents du on ou off et inversement.

• Le mobile est au cœur du dispositif. Les marques et retailers doivent mettre en place les applis capables de suivre et accompagner les consommateurs.

• Dans ce contexte, Apple Pay va certainement marquer une rupture. D’autant que le mouvement du sans contact est lancé depuis 6 mois avec le passage de la carte de credit sur terminal NFC, un système activé massivement par les commerçants et déjà en passe de se démocratiser auprès de public. Le passage vers le terminal mobile paraît inéluctable. Apple comme d’habitude tire les nouveaux usages et on imagine autour du paiement mobile une multitude de services créateurs de valeur (outils de fidélisation par exemple)

4. Enrichir les applications de données (de tiers)

• On est entré dans l’ère de open data : les entreprises et organismes publics exposent leurs données et les mettent à disposition de tiers. Il est dès lors possible à chacun, marque ou retailer, d’enrichir ses propres data en exploitant des API de tiers.

• Il s’agit du coup de développer une connaissance des applis et comprendre lesquelles peuvent apporter de la valeur à mon entreprise.

• Twitter fournit par exemple des outils pour les developpeurs : sa Fabric, qu’il vient de lancer est une réponse à Parse de Facebook. Uber a ouvert son API à des tiers, qui peuvent intégrer les data de la plateforme de VTC dans leurs applis.
Un cas client : nous avons développé pour Interflora la récupération sur Facebook des dates d’anniversaire pour l’envoi de fleurs.

5. Unbundler les applications

• Il est possible d’éclater son service en plusieurs applications au lieu d’une seule, pour par exemple aller chercher un nouveau marché, s’adresser différemment à différents segments de clientèle, ou contrer un concurrent. C’est typiquement ce que fait Facebook en proposant une appli dédiée au messenger.

• L’unbundling est une tendance de fond, porté par un principe cher à Apple : une appli doit faire une seule chose et le faire bien. Et éviter d’avoir une appli fourre-tout.

• Foursquare s’est divisé en deux apps, Linkedin  a multiplié ses apps, le Crédit Agricole en compte plus de 40 !

• Bien sûr des nuances doivent être apportées : l’unbundling a tendance à augmenter les budgets et notamment l’effort de recrutement des utilisateurs (le cross-selling ne suffit pas!), et en réduisant les occasions d'usage engendrer un taux de désinstallation élevé (par exemple pour des applis épisodiques).

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